Quand les devoirs en milieu scolaire vont de pair avec l’intérêt de remuscler le Bac

Pour la rentrée scolaire 2017, une autre mesure phare sur laquelle est revenu le ministre de l'Éducation nationale sont les devoirs à l’école. Espérant mettre fin à la querelle entre pro et anti changement, Jean-Michel Blanquer a assuré « On va faire le maximum pour que ce soit instauré dans le maximum de collèges à la rentrée prochaine ».

Le ministre espère mettre fin à la querelle entre partisans de la réforme et moralisateurs

Une mesure qui divise : Entre ceux qui jugent cette pratique propice à accroitre les inégalités, et les autres qui y voient l’opportunité d’un apprentissage de choix... le juste milieu devrait se trouver dans l’encadrement. Afin que ces études soient dirigées dans l’intérêt des étudiants, le ministre envisageait de lancer une mobilisation d’envergure au service civique «  pour avoir des milliers de volontaires, à qui nous proposerons ces missions".

Un encadrement de choix : Professeurs et assistants d’éducation, jadis dénommés surveillants, seront appelés à les rejoindre pour assurer une meilleure cohésion. Nous en revenons ainsi à une notion d'étude dirigée qui, si l'on s’en réfère à ce terme ancien « va nous conduire à mobiliser des professeurs pour des heures supplémentaires » a précisé Jean-Michel Blanquer. Un bien maigre sacrifice, en comparaison de résultats censés enregistrer rapidement un mieux.

Revigorer le Bac : Toujours dans l’optique d’apporter une nouvelle impulsion aux études, une autre des propositions de campagne de l’actuel Président a été rappelée : Une "modernisation" du passage des épreuves au baccalauréat. Un sujet sur lequel  le ministre de l'Éducation s’est montré  pragmatique, comme sur bien d’autres, tout en saluant l’initiative. A conditions que cette remise en forme permette de rendre plus utile, en lui redonnant son sens initial « tout simplement pour les élèves ! ».

Redorer son blason : Jean-Michel Blanquer s’est posé sur France Culture en « défenseur inconditionnel de l'existence du baccalauréat » mais pense qu’il faudrait lui redonner ses préceptes fondamentaux. Le ministre estime que pour l’élève ce doit être « un tremplin pour la suite de son parcours », pas une finalité en termes d’évaluation. Quand Emmanuel Macron était candidat à l'élection présidentielle, son intention de "moderniser" cet examen n’est pas passé inaperçu. Seules quatre matières principales deviendraient obligatoires, quant aux autres c’est sous forme de contrôle continu qu’elles seraient évaluées à l’issue.